La morale est à l’origine une vertu qui suit la lumière de la raison, propre à favoriser les bonnes mœurs. Elle sera fondée plus tard sur la croyance, dans toutes ses déclinaisons, qui contribuera longtemps à définir et imposer à quoi correspondent ces bonnes mœurs pour les individus et les communautés de toute la planète. Par opposition au physique, et conformément à l’éthique (l’équivalent didactique et littéraire de morale), le sens du mot a glissé progressivement vers l’état d’esprit : avoir le moral i.e. une énergie vitale permettant de supporter les difficultés.
Le terme est donc très large et comporte aujourd’hui quelques difficultés de définition qui suscitent plusieurs questionnements : les doctrines hédonistes, platoniciennes, métaphysiques ou chrétiennes qui ont fondé notre civilisation tiennent-elles toujours la route ? Qu’est-ce qui est aujourd’hui jugé bon par la société et qui le décide ? Comment vivre avec cette élasticité de conscience et de conséquence propre à notre monde actuel ? Qu’est-ce qui est dorénavant choquant, offensant, révoltant ou scandaleux, pour ne pas dire immoral, devant les orgies médiatiques et autres dérives technologiques des affabulateurs et mythomanes de notre époque ? Y a-t-il encore des limites à ne pas franchir pour rester vertueux à côté des mensonges et impostures qui sévissent dans toutes les sphères de nos multiples réalités ? La morale de ces quelques réflexions : sujet vaste et inépuisable s’il en est un qui saura inspirer…… du moins nous le croyons.
