Kevin Lambert a grandi au Saguenay et vit à Montréal. Ses intérêts vont de la théorie de la création à la pensée queer, chez des auteurs québécois et français, contemporains et modernes. Titulaire d’un doctorat en création littéraire, il fait partie du comité de rédaction de la revue Spirale et participe fréquemment à l’émission Plus on est de fous plus on lit! à Radio-Canada. Ses deux premiers romans, Tu aimeras ce que tu as tué (finaliste du prix Médicis ; prix Découverte du Salon du livre du Saguenay–Lac-Saint-Jean) et Querelle de Roberval (prix Sade, sélection des prix Wepler et Médicis), ont connu un succès éclatant qui a largement dépassé les frontières.
Entre 1985 et 1992, Michel Lemelin a cumulé des formations en arts visuels, en cinéma et en théâtre. Tout au long des années 90, iel s’est principalement consacré·e à la dramaturgie, soutenu·e par le Conseil des arts et des lettres du Québec. Grâce à sa grande proximité avec le milieu de l’art contemporain, iel a publié de nombreuses critiques dans d’importantes revues spécialisées. En 2018, après un arrêt de plusieurs années, iel revient à l’écriture et propose Ruiner l’éternité au concours littéraire Damase-Potvin. Son texte remporte le premier prix dans la catégorie Adulte. Cet élan lui confère l’envie d’écrire sur les réalités des personnes issues de la diversité sexuelle et de la pluralité des genres. Ce travail d’une dizaine de nouvelles mène, en 2020, à la co-publication de Rebâtir le ciel, une œuvre interdisciplinaire finaliste dans la catégorie Découverte et gagnante du Prix littéraire du Salon du livre du Saguenay–Lac-Saint-Jean 2021 dans la catégorie Récit, Contes et Nouvelles.
Simon Emond est un·e photographe autodidacte qui vit et travaille à Métabetchouan. Sa première exposition individuelle a eu lieu à la fin de l’année 2017, lorsqu’iel a exposé à la fois en salle et dans la rue. Depuis, iel a reçu plusieurs bourses, prix et distinctions internationales, puis a exposé au Canada, en France, au Danemark, au Portugal et exposera bientôt en République démocratique du Congo. Son travail s’éloigne de la référence au réel habituellement entretenue par le médium photographique – laissant plus d’espace à un langage plastique créé avec ses propres interventions numériques puis mis en matière par l’impression. Ainsi, ses œuvres sont le résultat d’explorations faites avec les logiciels de post-production, où le travail avec les différents réglages de luminosité contribue à une mutation de l’image. Les photographies numériques, réalisées sur le terrain, vont ainsi au-delà du sujet et de la situation captés par l’appareil. L’œuvre imprimée est l’incarnation finale de son travail.
(1) Michel Foucault, « La vie des hommes infâmes », Dits et écrits III : 1976-1979, Paris, Gallimard, p. 237.
(2) Cassie Bérard et Marie-Pier Lafontaine, « Éthique de la fiction. La fabrication de la preuve chez François Blais et Catherine Leroux », Voix et images, vol. XLVI, no 136, automne 2020, p. 58.
(3) Herbert Marcuse, cité par Suzanne Jacob, La bulle d’encre, Montréal, Boréal, coll. « Boréal compact », 2001, p. 49.