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Ressources

Après une longue et stimulante réflexion théorique et empirique au sein du comité de rédaction, nous en sommes venus à la conclusion que la suite logique à cette trilogie sur l’archéologie de l’aujourd’hui devait maintenant faire place à un retour axé vers la “Nature” et donc, par une analyse des principes touchants trois éléments distinctifs: les ressources, la conservation et notre empreinte. Ces traces sont des preuves tangibles que l’empreinte laissée sur les multiples surfaces transformées par l’Homme augmenté et ses outils ont un impact majeur sur son environnement, sa conservation et donc ses ressources. Il s’agit d’un cycle. Nous souhaitons évidemment aborder ce thème de “RESSOURCES” sous l’angle de la conservation, mais aussi sous la forme de l’évolution. Des ressources “naturelles”, des ressources synthétiques ou encore, et plus largement vécue par les régions périphériques, des régions ressources… L’une des spécificités artistique à s’intéresser au concept pluriel qu’est celui des “Ressources” réside dans la capacité des artistes à imaginer les possibilités liées à la surface. Les artistes sont passés maîtres dans la production de structure cristalline, de déformations, impliquant la lumière et ses effets, de couleur ou encore de formes géométriques inspirées de la “nature”. Ils travaillent également la dimension narrative de leurs œuvres grâce aux ressources disponibles et/ou sélectionnées. Nous chercherons, par exemple, des œuvres qui explorent la relation existante entre “nature” et technologie, comme lorsque des éléments tels que la température, l’olfactif ou encore l’air se convertissent en partie en éléments sculpturaux et en concepts artistiques. Il s’agit ici de tracer les marges entre discours, utilitarisme et inspiration par rapport à ces ressources. Selon nous, l’idée même de “Ressources” est spécifiquement un hyperobjet. L’artiste ou plus largement le créateur est-il lui même une ressource? Et est-ce que la créativité est une matière première?